Racines de Terriens

Présentation

L’association Racines de Terriens est née en 2010, de la rencontre d’une botaniste une ethnoécologue et une enseignante. Leurs expériences scientifiques d’une part dans les domaines de l’écologie, la botanique et l’ethnologie et d’autre part dans les domaines de l’animation nature et l’enseignement académique ont permis la création d’un projet associatif pluridisciplinaire en faveur de l’éducation au développement durable.

 L’équipe salariée :

Prune Pellet, coordinatrice de projet, médiatrice scientifique – botaniste
⤥ DESS Faune, flore et patrimoine naturel (Museum National d’Histoire Naturelle de Paris, 2006)
Mélanie Bastian, médiatrice scientifique
⤥ Master Animation Communication Culture et Enseignement en Sciences (Université de Montpellier, 2016)

L’équipe bénévole :

Caroline Roullier, Co présidente
⤥ Enseignante SV-STU – Doctorante biologie des populations
Catherine Pellet, Co présidente
⤥ Professeur des écoles
Gaëlle Loutrel, Co présidente
⤥ Enseignante biologie-écologie – Ethnologue

Edmond Dounias, Président d’honneur
⤥ Chercheur en ethnbiologie

 Nos partenaires :

Constats et objectifs

Au cours de ce dernier siècle d’importants changements économiques, sociaux et environnementaux en France mais aussi partout dans le monde ont engendré des modifications culturelles dans notre rapport à la nature. Une perte des savoirs et savoir-faire naturalistes locaux en découle et provoque des modifications des perceptions et des représentations de la nature, du vivant et de soi. Cette méconnaissance actuelle de la nature engendre d’énormes négligences vis-à-vis des cycles naturels et des écosystèmes dans lesquels nous évoluons entraînant d’importants problèmes écologiques qui ne sont plus à démontrer.

Ces préoccupations sont aujourd’hui d’envergure mondiale, les grandes conférences internationales ont mis successivement en exergue des thèmes phares du développement durable : la biodiversité à Rio, l’effet de serre et le changement climatique à Kyoto, la démographie avec Johannesburg. En France, les citoyens et les acteurs de l’éducation manifestent un attrait et un questionnement croissant pour ces problématiques.

La recherche scientifique sur les savoirs, savoir-faire et représentations naturalistes apporte un éclairage original sur ces grandes questions écologiques et sociétales alors qu’elle est encore méconnue et peu accessible.

Compte tenu de ces observations, l’association Racines de Terriens a pour objectifs :

  • De participer à la recherche appliquée dans les domaines de l’ethnobiologie, la botanique, l’écologie humaine (enquêtes ethnologiques, production de supports de diffusion et d’ouvrages…).
  • D’éveiller la conscience, sensibiliser, éduquer aux liens unissant les hommes et la nature et faire vivre ces liens par la transmission, au moyen de techniques pédagogiques et de communications variées (ateliers, stages, conférences, diffusion de supports pédagogiques, manifestations…).
  • De conseiller en matière de gestion de l’environnement, notamment dans un but de protection des espèces et des milieux.

Notre approche pédagogique

Lors de nos interventions, nous proposons une pédagogie basée sur une approche scientifique, sensible, artistique et ludique qui incite à l’observation, attise la curiosité et cultive l’enthousiasme d’apprendre par l’observation et l’expérimentation.

Nous souhaitons faire évoluer cette pédagogie en l’adaptant au mieux aux publics et aux besoins. Pour cela, nous adoptons une dynamique de recherche sur notre pédagogie. Des enquêtes menées lors de nos interventions, préparées en lien avec des chercheurs en Sciences de l’éducation, nous permettent d’évaluer notre approche pédagogique.

Nous développons dans nos ateliers de transmission les quatre approches suivantes :
– L’approche SCIENTIFIQUE en ethnobiologie permet d’adopter une méthodologie et de développer des ateliers sur les thèmes suivants : biodiversité, écosystèmes, flore, faune, cycles des éléments, alimentation, santé… en lien avec l’homme et sa culture.
– L’approche SENSIBLE c’est à dire tout ce qui est du domaine des perceptions (nos cinq sens, proprioception, sentiments, émotions,) car elle semble pouvoir être à l’origine d’une prise de conscience écologique indispensable pour la construction d’une culture respectueuse du vivant (DOMINIQUE COTTEREAU, 2011  ).
– L’approche ARTISTIQUE permet de créer en s’inspirant de la nature afin de faire vivre l’art tel un « catalyseur d’émotion » (SANDRA COMPERE , 2008 ). Elle permet ainsi d’exprimer et d’observer les représentations de la nature, de la culture, de l’homme et des inter-relations entre eux.
– L’approche LUDIQUE permet de s’intéresser, d’apprendre en jouant sans s’en apercevoir, de découvrir le monde de manière imagée, métaphorique.

Et au milieu de tout cela, n’oublions pas de nous émerveiller car comme le dit Francis Hallé,
« C’est important de pouvoir dire qu’il ne faut pas détruire la nature parce que c’est beau, et que cette beauté-là est une valeur en soi.»

(FRANCIS HALLE, 2011 )

et permettons nous aussi d’être surpris car : « Donneur de bien matériel premiers, aliment du corps […], le végétal nourrit aussi la pensée […] ».

(PIERRE LIEUTAGHI, 2008 )

Ethnobotanique quesaquo ?

L’ethnobotanique  est une démarche scientifique ayant pour but d’étudier l’ensemble des connaissances et des pratiques humaines traditionnelles liées au monde végétal.

L’association Racines de Terriens utilise les savoirs et savoir-faire naturalistes locaux des Cévennes, issus de traditions orales et corrélés à des savoirs scientifiques. Ces connaissances constituent un réel réservoir d’outils pour l’éducation à l’environnement. En effet, une approche pédagogique par l’ethnobotanique est pour nous un moyen de faire prendre conscience aux populations de la richesse des plantes et leurs milieux environnant, en développant une véritable relation ayant des conséquences positives sur sa préservation.

L’intérêt de l’ethnobotanique dans l’apprentissage des sciences est d’autant plus grand qu’elle permet de toucher à différents domaines scientifiques comme l’écologie, la génétique, la botanique, la géologie ou encore d’histoire…